N° 14 - Mars 2008
ISSN : 9771141713005
Jamais oubliée, mais méconnue, Babylone a traversé les millénaires en une vision déformée, à travers le spectre des sources extérieures contemporaines de ses rois, ou la postérité des légendes qui naquirent au cœur de son existence historique. Pourtant, la renommée qui en fit un mythe s'appuie sur son histoire de grande capitale politique, phare culturel de l'Orient ancien, lieu d'exil ou refuge des peuples alentour qui n'avait, jusqu'à présent, jamais fait l'objet d'une exposition.
Durant près de deux millénaires, Babylone demeure le foyer artistique majeur au cœur d'un vaste ensemble culturel, dont les différents centres partagent une même langue (à côté de dialectes locaux) et un même panthéon. Le même mode de société royale tisse de subtiles alliances dynastiques, dont témoigne la correspondance diplomatique du temps. Cette koinè d'ordre intellectuel et religieux constitue aussi un ensemble cohérent sur le plan de la culture matérielle : elle s'exprime par le faste des palais et des temples, et par les objets de luxe dont s'entoure la société dominante.
Auteur : Caubet Annie
Magazine : Dossiers d'Archéologie hors-série n° 14 (Babylone) Page : 32-43