N° 21 - Octobre 2011
ISSN : 1141-7137
Dévoreurs de sangliers, assoiffés de vins, bagarreurs et indisciplinés, rustiques et arriérés : autant declichés qui caractérisent, pour nombre d'entre nous, les Gaulois et leur civilisation encore largement méconnue du grand public. Cette image des peuples vaincus par Jules César qui occupèrent la Gaule avant les campagnes militaires de César (58/52 av. J.-C.) dans les années 50 av. J.-C. n'est pourtant plus d'actualité. Assenée à maintes générations d'écoliers sous la IIIe République, puis ancrée dans nos cerveaux par les aventures humoristiques et palpitantes d'une bande dessinée à succès, elle reste accrochée à notre mémoire collective. Mais les découvertes sont telles, qu'elles nous imposent de repenser le passé : ce numéro propose donc un petit tour d'horizon afin de corriger cette vision déformée en présentant au passage quelques résultats inédits fournis par l'archéologie préventive et programmée.
L'agglomération gallo-romaine de Mandeure se trouve en Franche-Comté, dans la vallée du Doubs, à quelques 60 km de l'oppidum principal et chef-lieu de cité des Séquanes, Vesontio-Besançon. Alors qu'elle porte un nom typiquement celtique, Epomanduodurum, ses origines gauloises restent mal connues. Les recherches réalisées depuis 2001 sur le secteur sud-ouest de la ville antique, aux abords du théâtre remarquablement conservé, ont révélé la présence d'un complexe religieux, qui se développe à partir du IIe s. av. J.-C. et connaît une romanisation progressive.
Auteur : Barral (Ph.) - NOUVEL (P.) - THIVET (M.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie hors-série n° 21 Page : 24-29