N° 223 - mai 1997
ISSN : 1141-7137
L'un des faits archéologiques les plus marquants du début de la période mérovingienne est l'existence d'une série de tombes de guerriers, dites ?de chefs?, que l'on rencontre entre la Seine et le Rhin ainsi que dans le triangle délimité par les cours supérieurs du Danube et du Rhin. L'interprétation historique et sociale de ces tombes maintes fois tentées s'avère délicate car elle est fonction du choix des systèmes typochronologiques de référence.
L'un des faits archéologiques les plus marquants du début de l'époque mérovingienne (seconde moitié du Ve-fin du VIe siècle) est l'existence d'une série de tombes de guerriers, dites de "chefs", que l'on rencontre entre la Seine et le Rhin ainsi que dans le triangle délimité par les cours supérieurs du Rhin et du Danube (les anciens "Champs décumates"). De nombreuses études ont déjà été consacrées à ces sépultures qui se distinguent des inhumations satellites contemporaines par un armement plus complet, par la richesse des décors de poignée et de fourreau des épées, par la qualité des plaques-boucles de ceinture et d'autres accessoires vestimentaires, ou encore par la présence d'objets de luxe (vaisselle de métal et de verre). L'interprétation historique et sociale de ces tombes, maintes fois tentée afin de pallier le silence relatif des sources écrites pour l'époque et les régions considérées, s'avère en réalité délicate car elle est fonction, pour le matériel archéologique considéré (et en particulier les épées), du choix des systèmes typochronologiques de référence.
Auteur : Périn (P.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 223 Page : 38-49