N° 225 - juillet/août 1997
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ISSN : 1141-7137
La Sicile est une terre de contrastes ethniques, naturels et surtout historiques. Elle fut tour à tour une province prospère du monde phénicien d'Occident ; une rivale de la Grèce ; une école de culture pour Rome puis un fleuron de son empire ; un prolongement brillant de l'Afrique par les mosaïques de Piazza Armerina comme par les palais et les jardins arabes ; un haut lieu des premiers temps chrétiens, du gothique et du baroque.
On aimerait en savoir davantage sur celle que Pindare appelait "la plus belle cité des vivants" (12e Pythique, 1). Les voyageurs s'y sont rendus en foule aux XVIIe et XVIIIe s. On y a réalisé un certain nombre d'anastyloses qui attirent les touristes : temple de "Junon Lacinia" ; façade du temple de "la Concorde" ; temple "des Dioscures" ; temple "d'Hercule" (toutes les attributions de ces temples sont fantaisistes). Entre 1925 et 1932, les fouilles intenses de P. Marconi ont dégagé la plus grande partie de ce qu'il est permis de voir aujourd'hui. Ensuite, avec la création de la Surintendance d'Agrigente, on a privilégié la mise en valeur du site, en délimitant le parc archéologique à défendre, en créant un nouveau Musée national archéologique ; la recherche scientifique proprement dite ne progresse guère actuellement.
Auteur : Collin Bouffier (S.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 225 Page : 64-67