N° 225 - juillet/août 1997
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ISSN : 1141-7137
La Sicile est une terre de contrastes ethniques, naturels et surtout historiques. Elle fut tour à tour une province prospère du monde phénicien d'Occident ; une rivale de la Grèce ; une école de culture pour Rome puis un fleuron de son empire ; un prolongement brillant de l'Afrique par les mosaïques de Piazza Armerina comme par les palais et les jardins arabes ; un haut lieu des premiers temps chrétiens, du gothique et du baroque.
"Des Phéniciens également habitaient la Sicile : sur tout son pourtour, ils s'étaient ménagé, avec diverses hauteurs dominant la mer, les petites îles côtières, pour leur commerce avec les Sikèles ; mais , lorsque les Grecs, leur tour, se mirent à arriver en nombre, ils abandonnèrent la majeure partie de leurs positions et se contentèrent d'exploiter, en s'y concentrant, Motyé, Soloeis et Panorme au voisinage des Elymes, à la fois parce qu'ils se reposaient sur leur alliance avec ces Elymes, et parce que c'est de là que la traversée est la plus courte de Carthage en Sicile". C'est ainsi que Thucydide, historien grec du Ve siècle av. J.-C. rapporte dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse (VI, 2, 6), les périodes les plus anciennes de la présence phénicienne en Sicile, d'abord sous forme de relations commerciales, ensuite sous forme d'établissements stables.
Auteur : Spanò Giammellaro (A.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 225 Page : 22-32