N° 237 - octobre 1998
ISSN : 9771141713005
Si les villes antiques sont relativement bien connues, il n'en est pas de même de leur périphérie ; leur réalité est difficile à saisir et leur définition peu commode à établir. Ce numéro des Dossiers d'Archéologie propose donc un panorama aux perspectives variées sur la question peu explorée des faubourgs qui entouraient les villes de la Gaule romaine. On y découvrira que les suburbia – nom latin des faubourgs – étaient des zones non dépourvues d'importance mais à la réalité complexe, à la fois résidentielle et économique, qui accueillaient en outre des édifices à usage public, sanctuaires, thermes et lieux de spectacles.
Les tracés exacts des accès routiers à la capitale des Trois Gaules sont encore mal connus, au moins dans les suburbia qui l'entourent. Le point de départ des ?grandes routes? d'Agrippa décrites par Strabon, le caput galliæ d'un Itinéraire comme la Table de Peutinger n'a laissé que peu de traces de son important équipement en moyens de communication. Il y a certes quelques exceptions comme le départ de la voie de Genève par Nantua (mais peut-être aussi départ de la voie du Rhin) ou celui de la voie de Narbonnaise par la rive droite du Rhône, tous deux assez bien connus. Pour le reste, on ne peut même pas compter sur les indices fournis par le tracé d'une éventuelle enceinte coloniale, car on ne le connaît pas (malgré les allusions à des murailles dans des textes de l'Antiquité). On ne sait pas davantage quel pourrait être le tracé d'hypothétiques portes, malgré quelques hypothèses séduisantes pour l'une d'entre elles (l'ancienne ?Tour-Breton? qui existait encore au XVIe s. était peut-être d'origine romaine).
Auteur : Cloppet (C.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 237 Page : 40-41