N° 243 - mai 1999
12,00 €
ISSN : 1141-7137
Ce numéro passe en revue les dernières données de l'histoire et de l'archéologie récoltées sur l'Iran du IIIe s. av. au VIIe s. ap. J.-C. D'Alexandre le Grand, le jeune souverain macédonien devenu le monarque le plus puissant de l'Antiquité, aux rois sassanides qui se voulaient les héritiers du grand Cyrus, l'ancien royaume des Perses a connu toutes les vicissitudes des grandes destinées.
Les manichéens – du nom de leur fondateur, Mani (env. 216-276), un Araméen de Babylonie sujet des rois sassanides, qui s'était proclamé ?sceau de tous les prophètes? – perdurent en Asie centrale jusqu'au XIe siècle. Leurs traces peuvent être repérées encore au XVe siècle en Chine du Sud. Leur plus célèbre recrue dans l'Empire romain fut saint Augustin : celui qui allait devenir le plus grand penseur de l'Occident chrétien latin fut simple laïc, neuf années durant (373-382), dans l'Eglise manichéenne d'Afrique. Les innombrables textes manichéens en moyen-iranien sont d'une extrême importance pour reconstituer les formes vivantes et parlers locaux d'une langue qui va aboutir au persan.
Auteur : Tardieu (M.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 243 Page : 72-73