N° 251 -
ISSN : 9771141713005
Le Moyen Age est une grande époque de construction dans tous les domaines : militaire, religieux et civil. Ce numéro aborde des thèmes qui se dégagent des nouvelles approches mises en avant par les chercheurs : celui de l'analyse des matériaux utilisés – pierre, marbre, brique, terre, bois – et de leurs tehcnologies, celui des capacités d'inventions tehcniques et de perfectionnement dans l'art de bâtir, celui enfin de l'ingéniosité et d el'élégance des solutions architecturales apportées à tous les genres de problèmes.
Les édifices du Moyen Age ont souvent conservé sur leurs parements de pierre des marques, abondantes ou rares. Certaines relèvent du graffiti : noms de visiteurs, pratique vigoureusement dénoncée par Victor Hugo dans un texte gravé par lui sur les ruines de l'abbaye de Villers-la-Ville (Belgique), signatures de compagnons (marques compagnonniques) ou signes laissés par des cheminots ; mais la grande majorité appartient au chantier de construction. L'absence de marques visibles ne signifie pas inexistence : à Saint-Nicolas de Gand, par exemple, la démolition du mur sud du transept a fait réapparaître, sur les faces cachées des blocs, des signes du XIIIe siècle. Dans ce vaste domaine qui relève objectivement de la sémiologie, les outils de la linguistique se sont révélés particulièrement adaptés à l'analyse des marques dites d'identité.
Auteur : Reveyron (N.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 251 Page : 78-81