N° 255 - Juillet-août 2000
ISSN : 1141-7137
Ce numéro des Dossiers d'Archéologie prend en compte toutes les recherches innovantes de ces 25 dernières années dans les domaines traditionnels de l'archéologie chrétienne mais aussi dans le cadre de programmes plus généraux liés à une archéologie classique renouvelée et à une archéologie médiévale qui a commencé à s'interresser au haut Moyen Age. Il en ressort une image profondément modifiée d'une ville que l'on pensait moribonde, alors que la Rome de Constantin est probablement la cité la plus vaste de toute l'Antiquité, et qu'elle a survécu à un très haut niveau durant les siècles suivants.
Jusqu'à ces dernières années le suburbium romain a été l'objet d'études épisodiques souvent très partielles, en dehors de toute approche diachronique et sans sa poser le problème d'une restitution globale du paysage. Dès l'époque républicaine pourtant, de vastes espaces autour de la Ville ont été occupés par des tombeaux, des villas, des ateliers artisanaux plus ou moins complexes, des installations agricoles, le long d'un réseau de voies très fréquentées, dans un paysage mouvementé par des aqueducs et d'autres constructions monumentales. Monde des vivants et monde des morts s'y sont côtoyés animés par des romains païens, juifs ou chrétiens. Les premières basiliques monumentales y apparaissent avec le règne de Constantin alors que les catacombes atteignent des dimensions démesurées. A partir du VIe siècle une soixantaine de basiliques, accueillant romains et pèlerins, constituent désormais l'essentiel du paysage, jusqu'à leur abandon au IXe siècle
Auteur : Pergola (Ph.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 255 Page : 18-35