N° 258 -
ISSN : 9771141713005
Les arts du feu regroupent un ensemble de techniques très élaborées dont le point commun est l'utilisation parfaitement maîtrisée du feu, c'est-à-dire de la chaleur ou de sa puissance calorifique qui permet de fixer pour longtemps différentes matières aussi diverses que l'argile, le métal ou le verre. L'habileté et la capacité d'invention des artisans celtiques dans ce domaine particulier étaient bien connues dans l'Antiquité, et les forgerons, les orgèvres, les potiers et les verriers celtes ont produits quantités d'œuvres d'art qui aujourd'hui encore ne cessent de susciter notre admiration.
Les milliers de vases trouvés dans les sépultures laténiennes de la zone crayeuse de Champagne n'ont jamais, à l'exception de quelques spécimens comme les vases balustres engobés de rouge à décor curviligne noir ou quelques autres comme le skyphos aux griffons de La Cheppe, attiré l'attention des chercheurs tant les formes paraissent stéréotypées par phases et surtout bien répétitives sur les rayonnages des réserves des musées. La plupart des études céramologiques n'ont porté que sur des tentatives de classification par formes ou des catalogues de collections. Pour tenter de reconnaître des mains ou des fournées, il aurait fallu une occasion exceptionnelle et réunir en un lieu un maximum des productions. Cette opportunité s'est mise en place à compter de 1985, lorsqu'avec Pierre Roualet nous avons tenté l'expérience d'une exposition sur la céramique peinte celtique de Champagne (Charpy, Roualet 1987).
Auteur : Charpy (J.-J.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 258 Page : 24-33