N° 263 - mai 2001
ISSN : 1141-7137
Plus de vingt années se sont écoulées depuisle précédent Dossier d'Archéologie "Au royaume de la Saba" (n° 33, mars-avril 1979). Depuis cette date, de nombreux chantiers de fouille ont été ouverts, des domaines nouveaux explorés, des projets parfois ambitieux de restauration achevés ou en cours, et des musées construits dans plusieurs régions du Yémen. La France a joué un rôle de pionnier dans toutes ces recherches. Que dégager de ces travaux ? A une image ancienne s'est substituée une approche pluridisciplinaire visant à comprendre les relations entre le milieu physique et anthropique, les grandes phases de peuplements des franges du désert ou des hauts-plateaux.
La civilisation de l'Arabie du Sud antique présentait une remarquable unité culturelle alors qu'elle englobait des groupes de population divers qui parlaient des langues distinctes, bien qu'apparentées, vénéraient des divinités différentes, évoluaient dans un système socio-politique hétérogène avec des tribus, principautés et royaumes tantôt coexistant pacifiquement tantôt se faisant la guerre pour l'hégémonie. Malgré cette diversité, la civilisation sudarabique était animée et unifiée par un projet culturel commun qui apparaît le plus clairement dans l'architecture et dans l'écriture.
Auteur : Gajda (I.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 263 Page : 64-67