N° 271 - Mars 2002
ISSN : 1141-7137
Aux deux premiers siècles de notre ère, le monde était partagé entre quatre empires : romains, parthe, kouchan et chinois. L'histoire et la civilisation des Romains et des Chinois nous sont relativement bien connues. L'empire des Grands Kouchans sort peu à peu de l'ombre grâce à des découvertes archéologiques majeures. En revanche, le monde des Parthes, dont l'existence est pourtant connue depuis l'Antiquité, notamment à cause des rivalités qui l'ont opposé à l'empire romain, nous échappe chaque fois qu'on croit le saisir, et reste encore en grande partie inaccessible. Les recherches, pourtant nombreuses, n'ont souvent donné que des résultats décevants ou difficiles à interpréter, et nombre de questions attendent encore d'être résolues, que ce soit dans le domaine de l'histoire ou dans celui de la civilisation. C'est la raison pour laquelle on peut, à juste titre, parler du "mystère parthe", mystère que les archéologues et spécialistes réunis dans ce Dossier d'Archéologie tentent pour nous de percer quelque peu.
Hatra et Assour sont les principaux établissements parthes de la Djéziré irakienne. Ils offrent les témoignages parmi les plus remarquables de la culture parthe occidentale, notamment dans le domaine de l'architecture. En ce qui concerne l'art figuratif, Hatra possède un ensemble de sculptures richissime qui n'a pas d'équivalent à Assour, mais la peinture murale, si riche à Doura-Europos, n'y est témoignée que par quelques documents, mais des traces omniprésentes montrent qu'elle devait être très répandue. À Assour par contre, les restes de peinture à l'intérieur du palais, quoique plus rares, semblent témoigner d'une plus grande richesse dans la complexité des compositions et dans la variété des couleurs.
Auteur : Venco Ricciardi (R.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 271 Page : 72-79