N° 285 - Juillet/Aout 2003
ISSN : 1141-7137
Les recherches ont montré que dans l'Antiquité, les conditions du voyage par mer et par terre étaient peu favorables et que le déplacement d'un lieu à un autre relevait souvent de l'exploit. On ne voyageait pas pour son plaisir, mais plutôt pour ses affaires. Le voyageur rentré au pays était un initié qui avait vaincu tous les obstacles pour accomplir son périple. C'est l'une des leçons que l'on tirait du voyage d'Ulysse, de Jason ou de Thésée, ces héros témoins de la civilisation grecque.
Quand, en février 1829, le jeune Edgar Quinet débarque en Grèce dans la baie de Navarin pour une mission que l'on nommerait aujourd'hui humanitaire, il n'a pas la moindre idée de tout ce qu'il va rencontrer. Frais émoulu de l'Université, selon la formule consacrée, il ne rêve que de Grèce antique, de temples en marbre blanc, voire de Grecs en péplum. La mission dont il fait partie a pour tâche d'assurer l'inventaire des richesses artistiques du pays, mais aussi et surtout d'évaluer les besoins de la population en nourriture, vêtements et médicaments.
Auteur : Lacarrière (J.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 285 Page : 117-118