N° 285 - Juillet/Aout 2003
ISSN : 1141-7137
Les recherches ont montré que dans l'Antiquité, les conditions du voyage par mer et par terre étaient peu favorables et que le déplacement d'un lieu à un autre relevait souvent de l'exploit. On ne voyageait pas pour son plaisir, mais plutôt pour ses affaires. Le voyageur rentré au pays était un initié qui avait vaincu tous les obstacles pour accomplir son périple. C'est l'une des leçons que l'on tirait du voyage d'Ulysse, de Jason ou de Thésée, ces héros témoins de la civilisation grecque.
Entre 1927 et 1929, Victor Bérard (1864-1931), helléniste et sénateur, fit paraître les quatre volumes de ses Navigations d'Ulysse. Leur auteur s'était déjà acquis une belle réputation avec une traduction de l'Odyssée, jugée à la fois élégante et originale. Le savant pouvait se réjouir d'avoir œuvré à ?la résurrection d'Homère?, tout en heurtant l'orthodoxie universitaire.
Auteur : Duchêne (H.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 285 Page : 12-19