N° 285 - Juillet/Aout 2003
ISSN : 1141-7137
Les recherches ont montré que dans l'Antiquité, les conditions du voyage par mer et par terre étaient peu favorables et que le déplacement d'un lieu à un autre relevait souvent de l'exploit. On ne voyageait pas pour son plaisir, mais plutôt pour ses affaires. Le voyageur rentré au pays était un initié qui avait vaincu tous les obstacles pour accomplir son périple. C'est l'une des leçons que l'on tirait du voyage d'Ulysse, de Jason ou de Thésée, ces héros témoins de la civilisation grecque.
De Pierre Belon du Mans – qui visita la Grèce au XVIe siècle – aux grands écrivains romantiques – Chateaubriand, Lamartine, Gautier et combien d'autres – le nombre de voyageurs qui effectuèrent alors le pèlerinage de la Grèce atteint certainement la centaine. Un excellent ouvrage leur a d'ailleurs été consacré et cela me dispense de tout commentaire superflu. Je citerai seulement une partie de la préface écrite pour La Grèce retrouvée, album de textes et de peintures sur les voyageurs du siècle dernier – j'entends par là le XIXe siècle – où je m'interroge sur la vogue et les raisons de ces voyages en Grèce.
Auteur : Lacarrière (J.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 285 Page : 114-116