N° 294 - Juin 2004
9,90 €
ISSN : 1141-7137
L'idée de ce dossier est née d'une double constatation et d'un double désir. Les livres concernant les olympiades antiques s'intéressent rarement au renouveau de l'olympisme moderne et, inversement, les spécialistes contemporains des J. O. traitent au mieux dans un chapitre introductif rapide (et pas toujours bien informé) de l'Antiquité. Il y avait donc une lacune à combler en parlant à la fois de ce qui se passait en Grèce en 776 av. J.-C., date traditionnelle de la première Olympiade, et en 1896, lors des premiers Jeux de l'ère moderne à Athènes. L'idée originale de ce Dossier d'Archéologie est donc de mettre en parallèle les jeux antiques avec ceux de 1896 qui marquent une ère nouvelle, en mettant bien en exergue les similitudes et les différences entre les deux époques.
Hier comme aujourd'hui, les concours olympiques supposaient toute une organisation. Aujourd'hui, c'est un comité international (C. I. O.) qui gère les Jeux, choisit la ville qui en assumera la charge, fixe la liste des épreuves et surveille la préparation des infrastructures. Dans l'Antiquité, il y avait moins de monde à réunir et les concours restaient à Olympie, ce qui supprimait la création renouvelée d'infrastructures adéquates ; pourtant, les difficultés d'organisation n'en étaient pas moins bien réelles dans un monde sans moyens de communication rapides. L'organisation des concours – fixation du calendrier, proclamation des concours dans le monde grec, préparation des infrastructures –, appartenait à la cité sur le territoire de laquelle se trouvait le sanctuaire.
Auteur : Étienne (R.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 294 Page : 16-25