N° 295 - Juillet/Aout 2004
ISSN : 9771141713005
À une époque où l'eau était difficile à trouver en Gaule, la civilisation romaine apporta la nouveauté d'une eau courante accessible à tous, grâce à des fontaines dont le nombre ne cessa d'augmenter sous l'Empire. Souvent réduites à leur plus simple expression, ou bien véritables nymphées par la richesse de leur décor et de leur architecture, ces fontaines se caractérisent par leur diversité. À côté d'articles de synthèse, ce Dossier d'Archéologie fait la part belle aux découvertes les plus récentes.
Les fouilles récentes menées par l'université Marc Bloch de Strasbourg ont permis la mise au jour de deux puits sur l'un des trois sommets de l'oppidum médiomatrique du Fossé des Pandours, le Barbarakopf. Avec une superficie avoisinant les 170 ha, cet oppidum peut être considéré comme la capitale de cette civitas gauloise. Ces deux puits, distants de moins de 40 m, sont de taille et d'architecture très différentes. Le secteur de fouille, la zone 3 du Barbarakopf, a connu une durée d'occupation relativement courte. Les traces les plus anciennes ne remontent pas avant le dernier quart du IIe s. av. J.-C., plus vraisemblablement vers les années 115-110 av. J.-C. La fin de l'occupation, quant à elle, est datable du milieu du Ier s. av. J.-C. soit une durée d'un peu plus d'un demi-siècle. Ces deux puits peuvent donc être considérés comme contemporains.
Auteur : Fichtl (S.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 295 Page : 82-87