N° 308 - Novembre 2005
ISSN : 1141-7137
Depuis une quarantaine d'années, la géophysique a peu à peu acquis une place importante parmi les méthodes utilisées en prospection archéologique. Elle est la seule méthode qui permette d'obtenir, de manière non destructrice, des informations sur les structures présentes dans le sous-sol et qu'aucun indice ne signale en surface. Les potentialités d'investigation qu'elle offre dans ce domaine restent, pourtant, encore mal connues du grand public et d'une grande partie de la communauté scientifique, en comparaison à d'autres disciplines de l'archéométrie. En réalisant ce numéro des Dossiers d'Archéologie consacré à la prospection géophysique en archéologie, notre objectif est de montrer l'extraordinaire source d'informations que sont les images géophysiques et le renouvellement des problématiques de recherche qu'induit l'utilisation de ces méthodes.
L'analogie du Français Albert Hesse, un pionnier de la prospection archéologique, selon laquelle les sciences physiques sont capables de distinguer parmi les éléments liquides ce qui est de l'eau et ce qui est de l'alcool alors que l'œil humain ne le peut pas, décrit parfaitement l'opposition qui existe entre la manière dont les archéologues et les spécialistes de sciences naturelles interprètent leurs résultats. Les premiers croient dans ce qu'ils ont mis au jour au cours de leurs fouilles, les seconds dans ce qu'ils ont pu détecter avec leurs instruments.
Auteur : Frölihch (N.) - Posselt (M.) - Schleifer (N.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 308 Page : 44-50