N° 308 - Novembre 2005
ISSN : 1141-7137
Depuis une quarantaine d'années, la géophysique a peu à peu acquis une place importante parmi les méthodes utilisées en prospection archéologique. Elle est la seule méthode qui permette d'obtenir, de manière non destructrice, des informations sur les structures présentes dans le sous-sol et qu'aucun indice ne signale en surface. Les potentialités d'investigation qu'elle offre dans ce domaine restent, pourtant, encore mal connues du grand public et d'une grande partie de la communauté scientifique, en comparaison à d'autres disciplines de l'archéométrie. En réalisant ce numéro des Dossiers d'Archéologie consacré à la prospection géophysique en archéologie, notre objectif est de montrer l'extraordinaire source d'informations que sont les images géophysiques et le renouvellement des problématiques de recherche qu'induit l'utilisation de ces méthodes.
Du strict point de vue du géophysicien, les structures enfouies paléolithiques sont des ensembles d'objets, fabriqués à partir de matériaux naturels (pierre, silex, os, etc.), qui ne sont pas détectables individuellement et rarement collectivement. Et pourtant la prospection géophysique peut apporter des informations sur des sites paléolithiques en révélant certains aspects de leur structuration, de leur paléogéographie et de leur évolution. En revanche, dès le néolithique, l'homme a créé des structures soit en creux soit bâties qui peuvent être détectées et étudiées avec plusieurs méthodes.
Auteur : Martinaud (M.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 308 Page : 26-34