N° 313 - Mai 2006
ISSN : 1141-7137
Est-ce un effet dû à la construction européenne qui a vu ces dernières années l'Europe politique et économique se développer et s'agrandir jusqu'à compter aujourd'hui 25 membres ?, toujours est-il que la question des racines historiques européennes se pose de plus en plus comme un défi majeur de ce début du XXIe siècle. Or, dans cette recherche identitaire, les Celtes occupent une place de plus en plus souvent revendiquée par une large frange de la population européenne ; en témoignent par exemple les festivals de musique celtique qui rassemble chaque année, depuis quelques décennies, des milliers de fans convaincus dans de nombreux pays d'Europe. Les Celtes sont à la mode ! Mais de quels Celtes parlons-nous ? Pendant combien de temps encore, enseignera-t-on dans nos écoles que les Gaulois (ou les Celtes) sont nos ancêtres ?
L'étude du mobilier des tombes riches est importante pour examiner les autres aspects de la culture des Celtes de Bohême au Ve siècle avant J.-C., en particulier le niveau de leurs réalisations artistiques. Les sites explorés au carrefour des voies de cette époque nous permettent d'analyser les activités artisanales dans leur contexte d'habitat. C'est par le changement brusque de la situation politique opéré vers la fin du Ve siècle avant J.-C., lorsque s'interrompt l'occupation des sites fortifiés et des habitats ouverts, actifs pendant près d'un millénaire, tels que l'habitat de Libcice-Ch´ynov, district Prague-Ouest, que nous expliquons la trouvaille exceptionnelle d'un dépôt d'outils en fer, caché sous le sol de la cabane excavée n° 21/82.
Auteur : Sankot (P.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 313 Page : 16-21