N° 314 - Juin 2006
9,90 €
ISSN : 1141-7137
La première chose qui frappe quand on examine l'évolution de l'archéologie médiévale dans les trente dernières années c'est sa croissance : croissance du nombre d'opérations et plus encore diversification et originalité de nature de celles-ci, croissance aussi du nombre d'intervenants. Pratiquée il y a trente ans par des bénévoles et quelques dizaines de professionnels, elle l'est actuellement, à côté de quelques centaines de bénévoles, par 450 professionnels de toutes natures qui s'y consacrent, complètement ou pour une part de leur temps. Il n'est, dans ces conditions, désormais plus possible de faire l'économie d'une réflexion sur la nature de l'archéologie médiévale.
Les études archéozoologiques connaissent depuis les années 1980 un essor important. Les travaux fondateurs de Thérèse Poulain-Josien, d'Achilles Gautier… ont été relayés par les recherches menées par la génération suivante qui a essayé d'améliorer les approches méthodologiques. La multiplication des études a permis une forte augmentation des données et une lecture plus fine et plus variée de l'exploitation de l'animal durant le Moyen Âge, selon la localisation et la nature des sites ; un grand nombre de combinaisons entre chaque catégorie étant possible. En outre, l'interdisciplinarité, de plus en plus souvent pratiquée, enrichit les résultats par la confrontation entre les informations issues des fouilles, celles puisées dans les textes ou celles fournies par les autres disciplines naturalistes.
Auteur : Forest (V.) - Rodet-Belarbi (I.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 314 Page : 28-31