N° 317 -
ISSN : 9771141713005
L'accession du Turkménistan à l'indépendance en 1991 a été, pour les archéologues occidentaux comme pour le peuple turkmène, un moment essentiel car ce pays, le plus riche en sites majeurs de toute l'Asie centrale, dont la culture matérielle avait autrefois largement dépassé les frontières, ouvrait, dès son accession à l'indépendance, la porte à de nombreux programmes de coopération internationale. Quinze ans après cette ouverture, il a paru important de présenter au public les résultats des travaux conduits durant cette période, et de faire connaître en France les richesses archéologiques, historiques et culturelles en tous points comparables à celles des mondes élamo-mésopotamien, iranien ou de l'Indus, mais mal connues car longtemps confinées dans les limites closes de l'URSS. À travers la dizaine d'articles présentés ici, les auteurs ont souhaité rendre compte de la diversité chronologique et culturelle – de la Protohistoire à la période islamique – de ce pays au patrimoine exceptionnel.
Le petit Tépé de Mele Hairam est localisé sur la bordure orientale du Sarakhs, une oasis à 15 km à l'est de la ville actuelle de Sarakhs. Située à la frontière avec l'Iran, l'oasis de Sarakhs a été formée par un sous-delta du Tedjen. Elle a toujours été une riche région agricole avec ses champs arrosés par un vaste système d'irrigation. L'ancienne Sarakhs, dont les ruines sont visibles aux confins sud-est de la ville moderne, a aussi longtemps bénéficié de sa localisation sur la route reliant Nishapur et Merv. Bien que très riche en monuments archéologiques, la région n'a guère attiré l'attention des archéologues.
Auteur : KAIM Barbara
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 317 Page : 66-71