N° 318 - Novembre/Décembre 2006
12,00 €
ISSN : 1141-7137
Le décor peint, par opposition au tableau de chevalet ou à d'autres supports, fait partie intégrante de l'édifice dans ses composantes architecturales et ses matériaux. Dans sa fonction d'embellissement et d'ornement, le décor associe à des éléments figurés d'autres qui ne renvoient à aucun récit ; ils sont révélateurs des goûts et de l'imaginaire, structurent la paroi, contribuent, pour l'essentiel, à la couvrir d'une apparence trompeuse en dissimulant la maçonnerie réelle sous le trompe-l'œil de matériaux précieux, en remplaçant l'opacité du mur par les fictions de la perspective. Décorative, la peinture murale est le produit d'un artisanat dont l'inventivité se circonscrit dans les bornes étroitement définies par des contraintes techniques. omment percevoir aujourd'hui la peinture murale antique ? Comment appréhender la diversité des décors qui recouvraient les édifices publics et privés de la Grèce à l'Orient hellénisé, des pourtours de la Méditerranée à la Germanie ?
Les travaux réalisés depuis 2000 sur des ensembles de peintures murales couvrant géographiquement toute la Gaule romaine et, chronologiquement, toute la période gallo-romaine, permettent de s'émanciper des traités antiques qui nous sont parvenus et qui restent encore trop souvent la seule référence envisagée. Le cas précis de la couche de finition, la dernière couche de mortier posée avant la couche picturale, sera présenté ici afin d'illustrer l'apport de l'étude des techniques et des matériaux employés pour la décoration antique.
Auteur : COUTELAS Arnaud
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 318 Page : 80-81