N° 318 - Novembre/Décembre 2006
12,00 €
ISSN : 1141-7137
Le décor peint, par opposition au tableau de chevalet ou à d'autres supports, fait partie intégrante de l'édifice dans ses composantes architecturales et ses matériaux. Dans sa fonction d'embellissement et d'ornement, le décor associe à des éléments figurés d'autres qui ne renvoient à aucun récit ; ils sont révélateurs des goûts et de l'imaginaire, structurent la paroi, contribuent, pour l'essentiel, à la couvrir d'une apparence trompeuse en dissimulant la maçonnerie réelle sous le trompe-l'œil de matériaux précieux, en remplaçant l'opacité du mur par les fictions de la perspective. Décorative, la peinture murale est le produit d'un artisanat dont l'inventivité se circonscrit dans les bornes étroitement définies par des contraintes techniques. omment percevoir aujourd'hui la peinture murale antique ? Comment appréhender la diversité des décors qui recouvraient les édifices publics et privés de la Grèce à l'Orient hellénisé, des pourtours de la Méditerranée à la Germanie ?
Autour du vieux sanctuaire panhellénique dédié à Apollon sur le lieu mythique de sa naissance, qui fut administré par les Athéniens durant toute l'époque classique, se développe dès la fin du IVe siècle une Confédération des Nèsiotes (Insulaires) regroupant les cités des Cyclades, proclamées libres par Antigone le Borgne et Démétrios Poliorcète, par Ptolémée, puis par Antigone Gonatas. À partir de 314, Délos est donc indépendante : la cité s'administre elle-même et administre le sanctuaire d'Apollon, source importante de revenus puisque les sanctuaires sont les premiers banquiers de ce nouveau monde.
Auteur : ALABE Françoise
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 318 Page : 16-17