N° 318 - Novembre/Décembre 2006
10,00 €
ISSN : 9771141713005
Le décor peint, par opposition au tableau de chevalet ou à d'autres supports, fait partie intégrante de l'édifice dans ses composantes architecturales et ses matériaux. Dans sa fonction d'embellissement et d'ornement, le décor associe à des éléments figurés d'autres qui ne renvoient à aucun récit ; ils sont révélateurs des goûts et de l'imaginaire, structurent la paroi, contribuent, pour l'essentiel, à la couvrir d'une apparence trompeuse en dissimulant la maçonnerie réelle sous le trompe-l'œil de matériaux précieux, en remplaçant l'opacité du mur par les fictions de la perspective. Décorative, la peinture murale est le produit d'un artisanat dont l'inventivité se circonscrit dans les bornes étroitement définies par des contraintes techniques. omment percevoir aujourd'hui la peinture murale antique ? Comment appréhender la diversité des décors qui recouvraient les édifices publics et privés de la Grèce à l'Orient hellénisé, des pourtours de la Méditerranée à la Germanie ?
Lorsque l'on parle d'inventaire, la peinture murale occupe une place particulière au sein du matériel archéologique. Le nombre de fragments souvent élevé, ainsi que l'impossibilité de marquer chacun d'entre eux ont souvent conduit à repousser tout catalogage. L'inventorisation peut cependant s'avérer utile lors de l'étude des enduits peints. Elle permet, par exemple, une recherche rapide des lieux de provenance pour mieux regrouper les fragments lors de la recherche de collages.
Auteur : GARNERIE-PEYROLLAZ Sylvie
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 318 Page : 57-57