N° 318 - Novembre/Décembre 2006
12,00 €
ISSN : 1141-7137
Le décor peint, par opposition au tableau de chevalet ou à d'autres supports, fait partie intégrante de l'édifice dans ses composantes architecturales et ses matériaux. Dans sa fonction d'embellissement et d'ornement, le décor associe à des éléments figurés d'autres qui ne renvoient à aucun récit ; ils sont révélateurs des goûts et de l'imaginaire, structurent la paroi, contribuent, pour l'essentiel, à la couvrir d'une apparence trompeuse en dissimulant la maçonnerie réelle sous le trompe-l'œil de matériaux précieux, en remplaçant l'opacité du mur par les fictions de la perspective. Décorative, la peinture murale est le produit d'un artisanat dont l'inventivité se circonscrit dans les bornes étroitement définies par des contraintes techniques. omment percevoir aujourd'hui la peinture murale antique ? Comment appréhender la diversité des décors qui recouvraient les édifices publics et privés de la Grèce à l'Orient hellénisé, des pourtours de la Méditerranée à la Germanie ?
Dans l'une des nécropoles de Palmyre, inscrite par l'UNESCO au Patrimoine mondial de l'Humanité depuis 1980, la tombe hypogée des Trois-Frères, découverte en 1895, se distingue par ses peintures inspirées de la mythologie classique (iie-iiie s. ap. J.-C.) et qui couvrent au total 50 m2. Un programme de diagnostic, de documentation et d'étude entrepris à la demande de la Direction générale des Antiquités et des Musées de Syrie, par une mission franco-syrienne, renouvelle la lecture et l'interprétation d'un monument exceptionnel. Il a été financé notamment par le World Monument Fund–Robert Wilson Challenge to conserve our Heritage et par le Sénat.
Auteur : ERISTOV Hélène - SARKIS Nada - VIBERT-GUIGUE Claude
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 318 Page : 64-69