N° 332 - Mars/Avril 2009
ISSN : 1141-7137
Quand on prépare un numéro des Dossiers d'Archéologie sur un sujet comme celui de la maison du Proche-Orient ancien, on peut se heurter à un certain nombre de problèmes. Le sujet est très vaste, comprenant trois millénaires et demi d'histoire, et la région se trouve être très étendue et variée : de l'Iran à la péninsule Arabique, de la Turquie à la région palestinienne. De plus, la recherche archéologique n'est pas développée de manière égale dans ces pays, et les informations sont donc plus abondantes pour une région que pour une autre. Pourtant, on ne peut pas nier la présence d'une continuité manifeste dans la manière de construire en terre dans tous ces pays.
À partir du XVIIIe et jusqu'au début du XIIe s. av. J.-C., les pratiques funéraires du site de Ras Shamra-Ougarit se caractérisèrent par un usage généralisé de la tombe à chambre construite en pierre, placée sous un habitat contemporain. Ce type de tombe, connu en Mésopotamie dès le début du IIIe millénaire, au Levant et à Chypre à la même époque qu'Ougarit, est particulièrement bien représenté sur ce dernier site : avec plus de deux cent tombes à chambre construite intégrées à l'habitat, l'architecture funéraire d'Ougarit constitue un ensemble unique au Proche-Orient.
Auteur : Sophie Marchegay
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 332 Page : 74-77
Date : 01/03/2009