N° 334 - Juillet/Août 2009
9,90 €
ISSN : 1141-7137
Si le site de Hatra en Irak est bien moins célèbre que celui de Palmyre en Syrie, c'est sans doute qu'il n'a pas été illustré par une histoire aussi romanesque que celle de la reine Zénobie et qu'il se trouve à l'écart des circuits touristiques. Pourtant, les ruines de cette cité du désert, capitale d'un petit royaume situé tantôt dans la mouvance parthe, tantôt sous tutelle romaine, sont spectaculaires. Elles témoignent, à travers l'architecture, la statuaire, d'une culture de contact et de métissage, située entre monde classique et monde perse, tandis que les inscriptions hatréennes révèlent une population araméo-arabe avec un fort héritage mésopotamien.
Les ruines de Hatra se dressent au milieu de la steppe entre le Tigre et l'Euphrate. Au
pays des deux fleuves, où on construisait toujours en brique crue, ces imposantes voûtes
en pierre de taille ont toujours éveillé l'étonnement et l'admiration, qui se reflètent tant dans
les légendes arabes que dans les récits des voyageurs occidentaux. Mais on en savait très
peu avant que les fouilles ne commencent en 1951. Il suffit de dire que ce qui s'est révélé
être le grand sanctuaire du Soleil était pris pour le palais royal.
Auteur : Gawlikowski (M.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 334 Page : 14-23