N° 336 - Novembre/Décembre 2009
9,90 €
ISSN : 1141-7137
C'est une des collines de Rome qui donne son nom au palais des empereurs. Durant trois siècles, le pouvoir impérial va s'identifier à un ensemble de résidences, à la fois privées et publiques, dont émerge une nouvelle forme architecturale où s'incarne la nature particulière des maîtres de Rome et de l'Empire.
Même lorsqu'il devint empereur (31 av. J.-C. -14 ap. J.-C.), Auguste continua à habiter dans sa demeure du Palatin, qui différait peu des nombreuses autres domus aristocratiques qui se trouvaient sur la colline. Toutefois, ses successeurs, à savoir Tibère (14-37) et Caligula (37-41), non seulement édifièrent un véritable palais, en agrandissant considérablement la maison d'Auguste, mais utilisèrent aussi d'autres résidences plus verdoyantes, des villas à proprement parler (horti), situées à l'extérieur de l'enceinte républicaine, dite «?servienne?». Les autres empereurs, jusqu'à Honorius (395-423), continuèrent à multiplier les résidences périurbaines, qui furent aussi fréquemment utilisées par des proches ou des hôtes de marque : ces résidences occupaient alors, au début du
Ve siècle, presque toute la périphérie nord-est de Rome.
Auteur : Guidobaldi (F.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 336 Page : 76-79