N° 339 - Mai/Juin 2010
ISSN : 9771141713005
L'étude des plus anciens édifices monumentaux du Ier millénaire av. J.-C. en Méditerranée centrale et occidentale avait pris son essor au début des années 1980. Elle bénéficie maintenant d'une série exceptionnelle de découvertes récentes effectuées en Grèce, en Italie et en Catalogne. Cette documentation nouvelle permet de reconstituer avec beaucoup plus de précision l'organisation interne des bâtiments, leur décoration en terre cuite, l'histoire de leurs propriétaires et les circuits de transmission des modèles architecturaux et idéologiques sur lesquels ils reposent.
La littérature grecque archaïque, avant l'épanouissement tragique, est essentiellement un art de cour destiné à une élite sociale. Cette culture « aulique »1 trouve son lieu de performance dans le palais. Le chant épique est une forme d'art palatial. Parmi les palais de la poésie homérique, certains, les plus prosaïques, abritent des héros tels Ulysse, Nestor ou Pâris ; un palais se singularise par sa richesse et le traitement littéraire privilégié dont il fait l'objet, celui du divin Alkinoos à Schérie.
Auteur : QUANTIN François
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 339 Page : 12-15