N° 342 - Novembre/Décembre 2010
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ISSN : 1141-7137
En novembre dans votre revue d'archéologie : l'architecture grecque Chacun – le touriste comme l'amateur cultivé, l'archéologue travaillant en Grèce ou dans un autre pays – croit connaître l'architecture grecque, grâce à son édifice emblématique : le Parthénon, qui apparaît si souvent sur des écrans ou des photographies publicitaires sans qu'il soit nécessaire de le nommer, un privilège dont jouit parfois aussi le temple de Poséidon au cap Sounion. Pourtant, il paraît nécessaire de bousculer cette image figée et quelques autres idées reçues.
En dépit de nombreux vestiges conservés autour de la Méditerranée, et de la remarquable synthèse que lui a consacrée René Ginouvès en 1962, le bain grec reste mal connu du public et des spécialistes de l'Antiquité. La modestie des édifices balnéaires et le caractère utilitaire, voire prosaïque, du bain face à d'autres monuments jugés plus nobles, l'expliquent en partie. Le raffinement, le nombre et l'ampleur des thermes d'époque romaine contribuent également à ce relatif effacement : l'omniprésence dans le paysage archéologique méditerranéen des ruines imposantes des thermae a longtemps occulté l'originalité des pratiques plus anciennes. Mais c'est bien en Grèce, dès le Ve s. av. J.-C., que fut inventé le bain collectif.
Auteur : FOURNET Thibaud - REDON Bérangère
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 342 Page : 56-63