N° 343 - Janvier/février 2011
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ISSN : 1141-7137
Ce mois-ci dans votre revue d'archéologie : Les voies romaines On estime qu'à l'apogée de l'empire, Rome disposait d'un réseau de près de 100 000 km de routes équipées pour être praticables en toutes saisons. Construit et entretenu en partie aux frais de l'État romain, essentiel pour asseoir l'autorité de Rome et faciliter les déplacements rapides, ce réseau viaire, qui prolonge jusque dans les contrées les plus reculées la grande voie maritime de la Méditerranée, est un puissant vecteur de contrôle politique et administratif mais aussi de développement pour le commerce ou les mouvements des hommes et des idées.
L'Apulie et la Calabre composent la IIe région augustéenne qui correspond pour l'essentiel à la région moderne constituée par les Pouilles, une petite partie de l'Hirpinie (Apennin campanien) et la Basilicate. La création d'un système routier efficace, grâce à la construction de nouvelles routes et surtout la régularisation de tracés antérieurs, se manifeste progressivement dès l'époque républicaine et médio-républicaine ; il accompagne le processus de romanisation des divers secteurs de la région – Daunie (nord de l'Apulie), Peucétie (Pouille centrale) et Messapie (Salento) – et la constitution de points d'appui stratégiques que sont les colonies romaines et latines. Le système viaire est ainsi strictement lié à la politique d'expansion romaine et à la mise en ordre administrative et économique des territoires progressivement conquis.
Auteur : CERAUDO Giuseppe
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 343 Page : 26-31