N° 343 - Janvier/février 2011
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ISSN : 1141-7137
Ce mois-ci dans votre revue d'archéologie : Les voies romaines On estime qu'à l'apogée de l'empire, Rome disposait d'un réseau de près de 100 000 km de routes équipées pour être praticables en toutes saisons. Construit et entretenu en partie aux frais de l'État romain, essentiel pour asseoir l'autorité de Rome et faciliter les déplacements rapides, ce réseau viaire, qui prolonge jusque dans les contrées les plus reculées la grande voie maritime de la Méditerranée, est un puissant vecteur de contrôle politique et administratif mais aussi de développement pour le commerce ou les mouvements des hommes et des idées.
Aménagée au moment de la conquête du Midi de la Gaule, à partir de 120 av. J.-C., la via Domitia, qui porte le nom du proconsul Cneus Domitius Ahenobarbus (Barberousse), est la plus ancienne route construite de France. Si, à l'origine, seul le tronçon situé entre Rhône et Pyrénées était désigné ainsi, cette appellation a été étendue à l'ensemble du parcours gaulois, des Alpes aux Pyrénées (376 milles soit 556 km), de la grande route reliant l'Italie aux provinces d'Espagne. Relevant du domaine public, construite et entretenue aux frais de l'État romain, cette route interprovinciale fut un axe très fréquenté pendant tout l'empire par les armées, les commerçants et les marchands, les voyageurs et les pèlerins, et, à l'exception de quelques tronçons, le demeura encore au Moyen Âge. Décrit par les itinéraires antiques, son tracé général est désormais bien connu.
Auteur : Barruol Guy - Fiches Jean-Luc
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 343 Page : 18-25